Course contre la montre pour secourir Alep

Les réseaux d’aide aux Syriens s’activent pour secourir les habitants d’Alep avant que la ville ne soit encerclée par les troupes de Bachar el-Assad. L’offensive loyaliste provoque un sauve-qui-peut.

Fuyant l’offensive terrestre, et la politique de la terre brûlée utilisée par l’aviation russe, des dizaines de milliers de personnes ont commencé à se déplacer vers la Turquie. Au moins 20 000 d’entre elles dorment depuis deux nuits devant la frontière, verrouillée par les douaniers turcs à Bab el-Salamah, à proximité de Gaziantep. Des milliers d’autres se sont dirigées vers Bab el Hawa, plus à l’ouest, là où sont précisément passés dans l’autre sens les camions de l’UOSSM.

«Nous distribuons des tentes, des couvertures et d’autres produits de première nécessité, explique Filip Lozinski, du Norwegian Refugee Council qui, pour sa part, tente de venir en aide aux réfugiés. Mais beaucoup de gens sont incapables de trouver ne serait-ce qu’une place dans une tente pour passer la nuit. Ne l’oubliez pas: les camps informels de déplacés qui se sont formés tout le long des routes étaient déjà saturés avant les derniers événements.»

Le nord d’Alep est une sorte de modèle réduit de la situation militaire en Syrie. A la présence des diverses factions de la rébellion de l’Armée syrienne libre (ASL) et de groupes salafistes, aujourd’hui menacés par l’offensive des soldats du régime, s’ajoutent aussi au Nord-Ouest les combattants syriens kurdes des Unités de protection du peuple (YPG), tandis que l’organisation Etat islamique contrôle une partie du territoire plus à l’Est.

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