Défense civile : Face à la guerre syrienne, une volonté de vivre

Ahmed Bouïdani, (volontaire dans l’institution de défense civile dans la ville de Douma, contrôlée par les troupes de l’opposition syrienne dans le district de la Ghouta orientale du Rif de la capitale), essaye de soulever les décombres d’un bâtiment détruit par les avions russes qui ont bombardé la région à l’appui des forces du régime syrien, dans le but de récupérer les zones restées hors de leur contrôle.

Il entend la voix d’une petite fille pleurer sous les décombres. Elle est donc vivante. Mais les leviers nécessaires pour bien soulever les ruines et récupérer les blessés ne sont guère disponibles dans la région. Au bout de pénibles efforts, il a réussi une bonne heure plus tard à écarter les décombres et transporter l’enfant à l’hôpital. Lors de son trajet de retour vers l’endroit détruit pour rechercher d’autres blessés, Ahmed Bouaïdani est touché dans un nouveau raid des avions russes sur les lieux. C’est la quatrième fois depuis qu’il opère dans les travaux de secours. Il est transporté dans un hôpital de campagne établi dans la région.

Cette histoire se répète presque tous les jours avec le personnel de l’institution de défense civile dans différents points des zones non contrôlées par le régime syrien. L’institution, qui a entamé ses activités de manière non officielle au début de l’année 2012, a pris en charge d’évacuer les blessés et les morts ensevelis sous les décombres, d’orienter les civils vers les abris lors des bombardements, de transporter les personnes touchées dans les hôpitaux, d’enterrer les morts, d’apporter toute assistance humanitaire aux civils et d’assurer leur protection pendant les raids aériens.

Naissance de la défense civile

Elle est née avec l’établissement de petits bureaux répandus dans de nombreuses régions syriennes. Des bureaux qui prenaient des noms différents, se disant tantôt bureaux de services, de secours ou autres. Jusqu’au jour où les volontaires s’y sont organisés de manière officielle, annonçant la création de bureaux de défense civile syrienne dans les diverses villes contrôlées par l’opposition. Selon Raed El-Saleh, directeur du système de défense civile en Syrie :

« À l’issue de la réunion de huit départements de défense civile en octobre 2014, il a été convenu d’établir la défense civile syrienne en tant qu’une seule et même institution opérant dans huit gouvernorats. Elle comporte aujourd’hui 114 centres en Syrie, couvrant 29 districts et regroupant 3 000 volontaires. La défense civile syrienne s’est retrouvée face à des dizaines de missions à assumer, notamment : éteindre les incendies, alerter les civils dans les zones pouvant être visées par les bombardements, apporter les soins aux civils dans les abris, apporter une assistance médicale, transporter des civils dans des camps lorsque les bâtiments sont touchés, etc. »

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