Un cadre pour appuyer les mesures de prévention de la violence à l’égard des femmes
Article publié sur le site ONU femme
La violence à l’égard des femmes est l’une des violations les plus répandues des droits de l’homme dans le monde, enracinée dans l’inégalité des sexes, la discrimination et les normes culturelles et sociales préjudiciables. Elle est également de plus en plus reconnue comme un problème de santé publique qui nuit à la santé des femmes. Selon les estimations, environ 35 pour cent des femmes du monde entier ont déjà été victimes d’une violence physique ou sexuelle perpétrée par un partenaire intime ou par une personne autre que le partenaire au cours de leurs vies (OMS, 2013). La prévalence et les impacts graves de cette violence en font l’un des problèmes les plus sérieux de notre temps.
Grâce aux efforts soutenus déployés par les mouvements des femmes, les gouvernements et d’autres parties prenantes, le problème de la violence à l’égard des femmes se positionne désormais comme une priorité dans les agendas mondiaux relatifs aux droits de l’homme, à la santé et au développement. L’élimination de toutes formes de violence à l’égard des femmes et des filles et de toutes pratiques dangereuses s’inscrit désormais dans l’Agenda 2030 pour le développement durable, et figure parmi les objectifs spécifiques (objectifs 5.2 et 5.3) des Objectifs de développement durable, ce qui constitue un mandat solide pour aller de l’avant. À ce jour, la majeure partie des réponses à la violence à l’égard des femmes a été principalement axée sur l’intervention auprès des victimes après que la violence a eu lieu. De telles stratégies sont essentielles pour atténuer les effets dévastateurs de la violence sur le plan mental, physique, social et économique auprès des femmes victimes de la violence, pour assurer la justice et la responsabilisation, et pour éviter qu’elle ne se reproduise. Il est essentiel de continuer à améliorer ces réponses. Parallèlement, il devient urgent d’aborder les facteurs plus généraux qui contribuent à la prévalence de la violence au niveau de la population et de mettre en œuvre des programmes pour éviter qu’une telle violence ne survienne.
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