Vêlayoudom Marimoutou devient secrétaire général de la Commission de l’océan Indien
Article paru sur le site Ipreunion le 16/07/2020
Vêlayoudom Marimoutou, ancien recteur de l’Académie de La Réunion, a pris le relais de Hamada Madi à la tête du Secrétariat général de la Commission de l’océan Indien (COI). Dans un contexte marqué par la pandémie de Covid-19, la cérémonie de passation s’est déroulée par visioconférence le 16 juillet 2020. Nous publions le communiqué de la COI ci-dessous.
Hamada Madi, l’heure du bilan
Le Secrétaire général sortant a présenté les principaux résultats de son mandat qu’il avait placé sous le signe de la sécurité. Sécurité maritime, climatique, alimentaire, sanitaire : de 2016 à 2020, les résultats sont nombreux. Ils témoignent surtout de » l’indéniable valeur ajoutée de la COI pour notre région, pour chacun de nos États « .
Le mandat d’Hamada Madi s’est aussi distingué sur le front des réformes institutionnelles. La Déclaration de Moroni sur l’avenir de la COI (2019) et l’Accord de Victoria révisé, texte fondateur de l’organisation (2020), édictent les ambitions des États membres et balisent l’évolution institutionnelle et fonctionnelle de la COI. Dans le même temps, la COI a renforcé son positionnement dans le paysage politique et diplomatique.
Après avoir accueilli la Chine comme premier membre observateur en 2016, le mandat d’Hamada Madi a été marqué par l’arrivée dans la famille élargie de la COI de l’Union européenne, l’OIF et l’Ordre de Malte en 2017 puis de l’Inde, du Japon et de l’Organisation des Nations unies en 2020.
C’est un résultat diplomatique majeur du mandat d’Hamada Madi au Secrétariat général de la COI.
Des résultats concrets
Au niveau opérationnel, Hamada Madi enregistre également des résultats concrets : installation en cours du câble Internet très haut débit METISS dont l’accord de construction et de gestion a été signé en 2017 sous son égide, mise en place d’une architecture de sécurité maritime et création de deux centres régionaux grâce à deux Accords régionaux dont il a été le dépositaire, cofinancement avec l’Union européenne de 11 projets d’énergies durables qui ont apporté de la lumière, de l’eau ou des activités génératrices de revenus à des milliers de famille de l’Indianocéanie, signature de 17 nouveaux projets de coopération en cours d’instruction ou de lancement…
Pour mieux appréhender la diversité du mandat d’Hamada Madi, le Secrétariat général de la COI lui a remis un ouvrage d’adieu consultable sur le site de la COI en cliquant ici.
Vêlayoudom Marimoutou, 9ème Secrétaire général de la COI
Sur proposition de la France en mars 2020, le 34ème Conseil des ministres de la COI a désigné Vêlayoudom Marimoutou pour succéder à Hamada Madi. L’impact de la pandémie de Covid-19 oblige à une prise de fonction à distance.
» Je suis né à La Réunion où j’ai grandi et fait une partie de mes études. À l’université de La Réunion, j’ai lié amitié avec des jeunes de la zone…. J’ai voyagé dans ces îles au moment de l’insouciance, à un moment où, au sortir des indépendances, de grandes interrogations nous questionnaient. Chacun a trouvé des solutions adaptées à son territoire. Rapidement la nécessité d’une approche globale s’est imposée. La COI fait partie de la solution. »
Priorités
Dans son allocution d’investiture, Vêlayoudom Marimoutou a balisé les priorités de son action :
la sécurité : » C’est un agenda commun avec une vision océanique pour la construction de cette liberté. C’est un agenda de surveillance maritime, de protection de nos espaces maritimes, de protection de nos espaces marins. La France exercera la présidence de la COI l’année prochaine et nous approfondirons l’agenda d’intégration autour de la sécurité maritime. »
le climat et la biodiversité : » l’agenda climatique est absolument décisif » parce qu’il s’agit de l’avenir immédiat de nos îles, de leur résilience et » l’agenda biodiversité est un agenda stratégique pour toute la région » car il est question de » notre capital naturel « .
l’économie : » la question de la connectivité des réseaux et de ses réseaux de transport est centrale, économiquement et politiquement. […] La connectivité est le premier pilier de la stratégie économique qui doit être développé dans la région. »
Vêlayoudom Marimoutou entend donc réconcilier l’agenda économique et l’agenda environnemental aux fins du développement durable. Pour ce faire, il s’agira aussi de promouvoir davantage encore les énergies durables, l’éducation et les offres de formation ou encore la santé. L’approche est globale et vise à faire émerger une Indianocéanie authentiquement durable. C’est toute la mission de la COI.
Recteur de l’Académie de La Réunion depuis 2016, Vêlayoudom Marimoutou a eu une riche carrière dans l’administration et la recherche. Économiste de formation, il a été doyen de la Faculté des sciences économiques de l’Université de Bordeaux, directeur de recherche ou encore directeur de l’Institut français de Pondichéry.
Passation par visioconférence
Malgré les contraintes imposées par la pandémie de Covid-19, les représentants des États membres, des membres observateurs , des partenaires et du corps diplomatique ont assisté à la cérémonie de passation.
Une centaine de personnes ont suivi l’événement depuis 8 territoires dont Ebène et Port-Louis à Maurice, Moroni aux Comores, Antananarivo à Madagascar, Victoria aux Seychelles, Saint-Denis à La Réunion ou encore Paris en France, Pretoria en Afrique du Sud et Genève, en Suisse. La cérémonie de passation a notamment vu la participation de Souef Mohamed El-Amine, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de l’Union des Comores, président en exercice du Conseil des ministres de la COI ; de Marcel Escure, ambassadeur français délégué à la coopération dans la zone de l’océan Indien ; de Dr Tehindrazanarivelo Djacoba A.S. Oliva, ministre des Affaires étrangère de la République de Madagascar ; de Nandcoomar Bodha, ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et du Commerce international de Maurice ; et de Vincent Mériton, vice-président des Seychelles.
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