Troisième rencontre du Groupe de contact pour la Méditerranée centrale
Article paru sur le site de la Confédération Suisse le 13/11/2017
Groupe de contact pour la Méditerranée centrale
Le Groupe de contact pour la Méditerranée centrale a pour objectif l’échange d’informations entre les pays d’Europe et d’Afrique touchés par les flux migratoires dans la Méditerranée centrale. Il a été créé à l’initiative du ministre italien de l’Intérieur Marco Minniti, lors d’une rencontre qui s’est tenue le 20 mars 2017 à Rome.
Une deuxième rencontre a eu lieu en juillet à Tunis. Les priorités définies ont depuis été poursuivies dans le cadre de différents forums et de multiples mesures ont été prises. Le soutien apporté aux garde-côtes libyens a ainsi permis de sauver plus de 14 000 personnes de la noyade depuis le début de l’année.
Les problèmes fondamentaux auxquels font face de nombreux migrants dans cette région ne sont toutefois pas encore résolus. C’est à la communauté internationale de s’engager ensemble pour que les réfugiés et les migrants vulnérables soient protégés de manière adéquate.
Troisième rencontre du Groupe de contact en Suisse
En signe de l’engagement actif de la Suisse en faveur du dialogue institué au sein du Groupe de contact et de la poursuite des rencontres, la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga a proposé d’organiser la prochaine rencontre en Suisse. Le Groupe de contact se réunira donc pour la troisième fois à Berne, le 13 novembre 2017.
En collaboration étroite avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), la Suisse met l’accent dans ce cadre sur les mesures de protection pour les réfugiés et les migrants en Libye et sur la route migratoire vers la Libye. L’objectif étant l’adoption d’une déclaration comprenant des mesures pour assurer la protection des migrants et des réfugiés, par exemple :
- améliorer les conditions dans les centres de détention en Libye ;
- encourager le retour volontaire vers les pays d’origine des migrants ;
- mettre en place des voies de migration sûres et régulières pour les réfugiés ;
- lutter contre le trafic de migrants.
La rencontre réunira à Berne des représentants de l’Algérie, de l’Allemagne, de l’Autriche, de l’Égypte, de la France, de l’Italie, de la Libye, du Mali, de Malte, du Niger, de la Slovénie, du Tchad et de la Tunisie, le commissaire européen chargé de la migration, des affaires intérieures et de la citoyenneté, ainsi que des représentants du Service européen pour l’action extérieure et de la présidence estonienne du Conseil de l’UE. Sont également associés à cette initiative l’OIM, le HCR et, pour la première fois également, le CICR.
Engagement de la Suisse
Lutte contre le trafic de migrants, protection des migrants et des réfugiés et promotion de la paix notamment : l’engagement de la Suisse en Libye et le long de la route migratoire est multiple. Le renforcement des structures d’asile et de protection dans les États tiers est une priorité de la politique migratoire extérieure de la Suisse. La Suisse soutient par exemple des projets de l’OIM visant le retour volontaire de migrants en toute sécurité et dans la dignité, ainsi que leur réintégration, dans leur pays d’origine.
La collaboration de la Suisse avec les pays d’Afrique du Nord et les différentes régions subsahariennes vise, à terme, à s’attaquer aux causes qui contraignent les personnes à prendre la fuite ou à émigrer illégalement en leur offrant de vraies options.
Lire
⇒ Route Méditerranéenne Centrale : Trouver des alternatives a des parcours dangereux (UNHCR)
Sur le même sujet
Conférence de presse organisée par l’Ordre de Malte : défis et opportunités du phénomène migratoire.
11/11/2015 . Peuples fuyant la guerre : secours, assistance, intégration. Vers le sommet humanitaire mondial …
Réfugiés climatiques : l’ONU privilégie une approche régionale plutôt que mondiale
08/11/2017. : L’ONU privilégie une approche régionale plutôt que mondiale.
Les réfugiés climatiques, éternels « oubliés du Droit » ?
30/11/2015. Au cours des sept dernières années, chaque seconde environ, une personne a été déplacée par une catastrophe liée aux risques naturels