Le Saint-Siège rappelle son engagement contre la traite humaine
Article paru sur le site Radio Vatican le 20/09/2017
A l’occasion de la 72e session de l’Assemblée générale des Nations unies actuellement en cours à New York, le chef de la diplomatie du Saint-Siège a rappelé l’engagement de l’Église contre la traite humaine. « Travailler à mettre fin au travail forcé, à l’esclavage moderne et au trafic de personnes est une des priorités du pontificat » du Pape François, a-t-il répété.
Intervenant ce mardi 19 septembre 2017 au cours d’une conférence consacrée à ce thème, Mgr Paul Richard Gallagher, secrétaire pour les Relations avec les États, a souligné que la lutte contre ce trafic ne pouvait être vraiment menée qu’en promouvant « des instruments juridiques efficaces et au travers d’une collaboration concrète à différents niveaux par tous les responsables ».
Le Saint-Siège a ainsi établi le Groupe de Sainte-Marthe dont « l’efficacité repose sur l’étroite collaboration entre les autorités légales et les institutions de l’Église qui sauvent et accompagnent les victimes lors de leur réhabilitation » a également rappelé Mgr Gallagher. Il a souligné que beaucoup de victimes ont du mal à faire confiance aux autorités et préfèrent se confier au personnel religieux, en particulier aux religieuses.
C’est pourquoi les institutions catholiques sont sur la ligne de front pour aider les victimes, en particulier les femmes et les jeunes filles, à fuir leurs conditions d’esclavage, les accompagnant avec amour le long de leur route vers la liberté, tant intérieure qu’extérieure. Les religieuses, pour cela, « ont été centrales dans ce travail qui se déroule souvent dans des situations dominées par la violence ». « Ils forment des réseaux à de multiples niveaux pour coordonner leurs efforts et partager les meilleures pratiques et leurs ressources afin de maximiser leur impact » s’est réjoui le chef de la diplomatie vaticane.
La prochaine signature de la Déclaration politique sur la mise en place d’un plan d’action mondial pour combattre le trafic de personnes ne peut que satisfaire le Saint-Siège. Cette lutte concerne le monde entier et nécessite une réponse à sa mesure, faite de collaboration, de fraternité et de solidarité.
Lire la déclaration intégrale (en anglais)
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