Mettre un terme à la guerre en Syrie
Jeffrey D. Sachs, professeur de développement durable à l’Université de Columbia énumère les six principes qui permettront d’instituer une paix durable en Syrie.
La Syrie est actuellement la plus grande catastrophe humanitaire au monde et, du point de vue géopolitique, le conflit le plus dangereux de la planète. Les Syriens sont emportés dans un bain de sang, qui a fait plus de 400 000 morts et déplacé dix millions de personnes.
De violents groupes djihadistes, soutenus par des parrains extérieurs, ravagent sans pitié le pays et s’attaquent aux populations. Toutes les parties en conflit – le régime du président Bachar Al-Assad, les forces anti-Assad soutenues par les États-Unis et leurs alliés, ainsi que l’État islamique – ont commis et continuent de commettre de graves crimes de guerre. Il est temps de trouver une solution. Mais celle-ci doit s’articuler à une analyse transparente et réaliste des causes premières de la guerre.
Mettre un terme à la guerre requiert la reconnaissance de six principes.
- Les États-Unis doivent cesser les opérations, clandestines ou déclarées, visant à renverser le gouvernement syrien.
- Le Conseil de sécurité des Nations unies doit veiller au cessez-le-feu, et appeler tous les pays engagés dans le conflit à cesser d’armer et de financer des forces militaires en Syrie.
- Les activités paramilitaires doivent cesser, y compris celles des soi-disant « modérés » soutenus par les États-Unis.
- Les États-Unis et la Russie – ainsi, bien sûr que le Conseil de sécurité des Nations unies – doivent tenir le gouvernement syrien pour entièrement responsable de la cessation de ses actions punitives contre les opposants au régime.
- La transition politique doit se mettre en place progressivement, en construisant la confiance de toutes les parties, plutôt que dans une course arbitraire et déstabilisatrice à des « élections libres ».
- Les États du Golfe, la Turquie et l’Iran doivent être poussés à négocier face à face un cadre régional qui puisse garantir une paix durable.
Lire l’article complet sur le site Project Syndicate
Sur le même sujet
Malte voit grand pour sa présidence de l’UE
En prenant la présidence du conseil de l’Union européenne, ce petit pays ambitionne de faire avancer le dossier migratoire et de jouer un rôle clé dans l’amorce du Brexit.
La Suisse au secours de l’ONU?
07/11/2017. Ignazio Cassis arrive à la tête du DFAE à un moment charnière. Plutôt que du côté de Bruxelles, c’est du côté de Genève et de l’ONU que le nouveau chef de la diplomatie suisse pourrait faire la différence.
Coronavirus : fin de modèle et nouvelle donne ?
18/05/2020. Un simple virus, au demeurant connu, très contagieux, a réussi à mettre à genoux toutes les puissances du monde en à peine trois mois.



