Genève : une conférence en appui au processus de paix israélo-palestinien

Le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien a tenu dans les locaux du Bureau européen de l’ONU à Genève sa Conférence internationale en appui à la paix israélo-palestinienne.

Cette rencontre entamée le mercredi 29 juin au Palais des Nations a été placée sous le signe de l’espoir avec ce titre : « La paix est possible : définir des orientations pour aller de l’avant ».

Dans une interview accordée à la Radio des Nations Unies, le Président du Comité a indiqué que le choix du titre de cette conférence est une façon de rappeler qu’il ne faut jamais abandonner l’espoir de négocier un accord entre Israël et la Palestine. Et l’Ambassadeur Fodé Seck revient dans cet entretien sur ce long chemin semé d’embûches de ce processus de paix, non sans insister sur la volonté politique d’y parvenir.

Le Représentant permanent du Sénégal auprès de l’ONU à New York est revenu sur le rapport du Quatuor pour le Moyen-Orient, à paraître prochainement , mais aussi sur l’Initiative de paix arabe qui envisage une paix globale et la possibilité d’établir un cadre régional de sécurité ainsi que la récente réunion ministérielle dirigée par la France en faveur de la paix au Proche-Orient lancée à Paris au début de ce mois de juin. « Autant d’initiatives internationales complémentaires, que le Comité appuie sans réserve, parce que participant à la relance du processus de paix sur lequel reposent les espoirs des peuples palestiniens et israélien », fait remarquer l’Ambassadeur Fodé Seck.

Le diplomate sénégalais note aussi que ce n’est pas un hasard si Genève a été choisi pour abriter cette conférence, puisque les bords du Lac Léman sont la « capitale mondiale de la paix qui a accueilli et continue d’accueillir tant de négociations de paix.

Interview : Fodé Seck, Président du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien


En attendant, plusieurs orateurs n’ont pas manqué de relever tous ces obstacles qui bloquent toute résolution pouvant faire renaître l’espoir d’un avenir pacifique et surtout la solution des deux États. Il s’agit notamment de la poursuite de l’entreprise de colonisation d’Israël en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est. Une situation qui mine la confiance de la population et met sérieusement en péril la création d’un État palestinien viable. Autre obstacle soulevé, la violence et les incitations à la violence qui sapent le rétablissement de la confiance et de la foi en une solution négociée.

C’est la raison pour laquelle, le Secrétaire général de l’ONU, rappelé, dans son message lu par le Directeur général du Bureau de l’ONU à Genève, Michael Moller, que les Israéliens comme les Palestiniens ont le droit de vivre en sécurité, libérés du joug constant de la peur ou des menaces. Ban Ki Moon s’est ainsi engagé personnellement à collaborer avec leurs dirigeants et la communauté internationale pour promouvoir leurs objectifs essentiels, jusqu’au dernier jour de mon mandat de Secrétaire général de l’ONU. Une façon de rappeler sa détermination à « soutenir un règlement négocié, juste, global et durable du conflit israélo-palestinien, qui mène à la création de deux États, dans l’intérêt des peuples d’Israël et de Palestine».

Il faut juste rappeler que cette conférence qui finit ses travaux demain jeudi est l’occasion pour entendre des négociateurs de paix expérimentés, des experts internationaux, d’Israël et de Palestine, des responsables de l’ONU, des membres de la société civile et des universitaires. Au Palais des Nations, il s’agit de tirer les enseignements des initiatives de paix qui sont présentement au point mort depuis l’échec en 2014 de la relance des efforts de paix par les Etats-Unis.

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