Espoir, assiduité, réconciliation : les mots clés de l’action de l’Ordre de Malte

Article paru sur les site de l’Ordre Souverain le 12/09/2018

A une époque marquée par le phénomène historique des migrations, “en des temps difficiles où les émotions prennent souvent le dessus sur le rationnel, il faut avant tout s’en tenir aux faits”. C’est avec ces mots que le Grand Chancelier Albrecht Boeselager a résumé à un important groupe de journalistes catholique allemands, dans la salle de conférence de la Villa Magistrale, l’esprit avec lequel l’Ordre de Malte agit depuis toujours et qui forge, depuis le début, ses activités dans les pays où il opère.

En illustrant les multiples activités de l’Ordre, le Grand Chancelier a souhaité souligner qu’ “apporter de l’espoir est la mission la plus importante” de nos programmes sociaux et humanitaires. Il est tout aussi essentiel, surtout en situation d’urgence, d’intervenir rapidement, mais l’action de l’Ordre de Malte se caractérise par le fait de “rester et ne pas disparaître”, a précisé Albrecht Boeselager, c’est-à-dire de continuer à travailler précisément quand les projecteurs d’éteignent, de “rester tandis que les autres s’en vont”. Une attention particulière a été portée par le Grand Chancelier aux nombreux projets d’accueil et d’intégration pour les migrants en Allemagne, où l’activité de Malteser Allemagne se diffuse actuellement à travers 58 structures qui portent assistance à plus de 20 000 migrants.

Enfin, le Grand Chancelier a fait allusion au thème de la réconciliation dans les pays, comme l’Irak, où la guerre et le terrorisme ont détruit une cohabitation millénaire entre peuples de différentes convictions religieuses. Dans ces lieux, a affirmé Albrecht Boeselager en faisant référence à la Plaine de Ninive (Mossoul) où lentement les chrétiens regagnent leurs maisons, “la destruction morale et culturelle a été bien plus grave que la destruction matérielle, causant une perte catastrophique” pour l’humanité tout entière. Apporter de l’aide à tous, pas seulement aux chrétiens, pour faciliter la reconstruction “est un projet particulièrement difficile” mais en lequel l’Ordre nourrit de grands espoirs.


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