Derrière l’humanitaire et l’ingérence, trop souvent désinformation et manipulations ? Le décryptage de Rony Brauman
Article publié dans la revue Communication & Influence le 17 avril 2018 par Bruno Racouchot
« C’est toujours au nom d’un Bien que se déclenchent les guerres » rappelle Rony Brauman dans son dernier livre, Guerres humanitaires ? Mensonges et intox (Textuel, 2018). De fait, constate l’ancien président de Médecins sans frontières (MSF), derrière des atours séduisants, l’humanitaire se révèle parfois être au service de politiques impérialistes. Les « guerres humanitaires » de ces dernières décennies ont été d’autant plus redoutables que la propagande s’y ancrait dans une matrice intellectuelle favorable. Fables à prétention morale, elles ont en fait servi de paravent à des intérêts cyniques.
Dans l’entretien qu’il m’a accordé, Rony Brauman rappelle certes que « le droit humanitaire aide les organisations humanitaires à trouver leur place dans la guerre. Ce n’est pas rien, et pour cela, il doit être défendu ». Mais Rony Brauman met en garde contre les stratégies communicationnelles qu’il masque. Car force est de constater que « le véhicule de tous ces discours humanitaires, ce sont les médias, formels et informels, lesquels sont omniprésents dans nos vies et font caisse de résonance. »
Sur le même sujet
« Nous constatons une fermeture progressive de l’espace de travail humanitaire et la pandémie de Covid n’a pas aidé »
29/09/2020. Citoyenne suisse, née de mère française et de père palestinien, Caroline Abu Sa’Da est la fondatrice et directrice de l’antenne suisse de SOS Méditerranée depuis 2017,
Inauguration du centre Bakhita à Lagos pour aider les femmes victimes du trafic d’êtres humains
02/04/2019. Le centre “Bakhita empowerment”, est un projet de l’Ordre de Malte et de la Congrégation des Sœurs de Saint-Louis visant à protéger et réinsérer dans la société les jeunes femmes victimes de la prostitution et du trafic d’êtres humains à leur retour au Nigeria.
La population va tripler en Afrique, mais elle diminuera au niveau mondial
Article paru sur le site du journal Le Temps le 15/07/2020 par Simon Petite La planète devrait compter 2 milliards