Une certaine idée des Nations Unies
Boutros Boutros-Ghali, qui vient de disparaître, a incarné jusqu’au bout – jusqu’au sacrifice – une haute idée de l’indépendance des Nations unies et de la fonction de Secrétaire général, qui sert l’institution aujourd’hui encore, estime le diplomate suisse François Nordmann.
Boutros Boutros-Ghali a été le premier Egyptien, le premier Africain et le premier arabe à occuper le poste de secrétaire général des Nations Unies de 1992 à 1996. Il a dû son élection au soutien de la France et de l’Afrique, alors que les Etats-Unis, le Royaume-Uni s’abstenaient.
Elégant, érudit, étincelant d’intelligence et d‘humour, il enseigna le droit international et fut pendant quatorze ans le chef de la diplomatie égyptienne. Il était issu d’une grande famille copte qui a marqué la vie politique égyptienne.
Haute idée de la fonction
Il a incarné jusqu’au bout – jusqu’au sacrifice – une haute idée de l’indépendance des Nations unies et de la fonction de Secrétaire général, qui sert l’institution aujourd’hui encore.
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