Migrations : au-delà de la quête de prospérité, une véritable problématique économique sous-jacente
Article mis en ligne sur le site de l’agence ECOFIN le 20/07/2018
Dans une récent rapport de recherche sur les politiques migratoires, préfacé de sa directrice générale Kristalina Goergieva, elle-même issue d’une famille de migrants, la Banque mondiale entre dans le débat, en se mettant au-dessus des théoriciens et des politiciens, pour analyser le phénomène de la manière la plus complète possible.
Le document parait dans un contexte où la recherche théorique a tenté de démontrer à plusieurs reprises que la migration est bonne, non seulement pour les migrants, mais aussi pour les communautés qu’ils laissent derrière eux, et pour les pays qui les accueillent.
Dans le même temps, tandis que les décideurs politiques abordent cette question comme un dilemme, il existe une résistance considérable à la migration dans les pays de destination. Les migrants sont souvent décrits comme l’une des causes du chômage élevé, de la criminalité et des services sociaux médiocres.
Le rapport vient donc se placer au milieu de ce débat, avec des arguments, qui encouragent à avoir une vision plus équilibrée de la migration. Il fournit un nouvel axe d’analyse et des données exhaustives pour les décideurs politiques qui se demandent comment exploiter les avantages de ce phénomène au profit de tous.
La Banque Mondiale, avec cette grille d’analyse sur un phénomène qui divise, autant qu’il est à l’origine de catastrophes humaines, demeure dans son rôle, plaidant pour des politiques plus inclusives en terme de partage de richesses et des revenus dans le monde. Inscrite dans cette démarche, son approche des migration va au-delà de toute passion et ouvre la voie à une gestion plus constructive de cette question.
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