L’ONU lance le Plan d’action de Fès sur le rôle des chefs religieux pour prévenir l’incitation à la violence

Article paru sur le site de l’ONU le 14/07/2017

Les Nations Unies ont donné vendredi le coup d’envoi du Plan d’action de Fès sur le rôle des chefs religieux pour prévenir l’incitation à la violence qui pourrait conduire à des atrocités.

« La voix, l’autorité et le rôle d’exemple des chefs religieux sont cruciaux. Cette conviction a conduit au développement de l’initiative que nous lançons aujourd’hui », a dit le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, lors de l’évènement organisé au siège de l’ONU à New York.

Le Plan d’action de Fès est le résultat de deux ans de consultations menés par le Conseiller spécial sur la prévention du génocide, Adama Dieng, avec des chefs religieux de différentes religions à travers le monde et des organisations religieuses. Les premiers éléments de ce plan ont été adoptés à Fès, au Maroc en 2015.

« Ce plan est basé sur un engagement visant à promouvoir la paix, la compréhension, le respect mutuel et les droits fondamentaux de toutes les personnes. Cela comprend les droits à la liberté de religion et de conviction, d’opinion et d’expression, et d’association pacifique », a souligné M. Guterres. « Ce plan d’action énonce un large éventail de façons dont les chefs religieux peuvent empêcher l’incitation à la violence et contribuer à la paix et à la stabilité ».

Le plan souligne également l’importance des femmes et des jeunes dans toutes les initiatives de prévention et contient des recommandations pour les États et la communauté internationale.

Selon le Secrétaire général, « toutes les religions enseignent le respect de la vie et reconnaissent les êtres humains comme étant fondamentalement égaux ». « Ces principes nous demandent de faire preuve de respect pour tous les êtres humains, même ceux avec qui nous pourrions être profondément en désaccord ou dont les cultures pourraient sembler étrangères », a-t-il ajouté.

Le chef de l’ONU a réclamé la diffusion et la mise en oeuvre la plus large possible de ce plan d’action. « Il peut aider à sauver des vies, à réduire les souffrances et à réaliser notre vision partagée de sociétés pacifiques, inclusives et justes dans lesquelles la diversité est valorisée et les droits de tous les individus sont protégés », a-t-il estimé.


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