Yémen : deux ans après le début du conflit, l’ONU demande un financement urgent avant qu’il ne soit trop tard
Article paru sur le site des Nations Unis le 27/03/2017
Deux ans après le début de l’escalade du conflit au Yémen, le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, Stephen O’Brien, a réitéré sa demande aux parties au conflit de faciliter l’accès de l’aide humanitaire et de s’engager dans un dialogue politique.
« Malgré les efforts internationaux visant à aboutir à un règlement politique négocié global, les bruits des frappes aériennes, des bombes, des balles et de l’artillerie sont maintenant des bruits familiers de la vie quotidienne. Ils sont trop souvent le bruit d’une autre mort », a déploré M. O’Brien, dans une déclaration publié dimanche soir.
Le Secrétaire général adjoint a rappelé que plusieurs milliers de civils ont été tués depuis le début du conflit dont plus de 1.400 filles et garçons. « Plusieurs de ces enfants ont quitté leurs foyers pour aller à l’école un matin et n’en sont jamais revenus », a-t-il souligné. Des dizaines de milliers de civils yéménites ont également été blessés en raison des affrontements.
Pour M. O’Brien, les chiffres des victimes démentent l’ampleur de la tragédie qui se déroule au Yémen. « Les conflits, l’insécurité et les tactiques cyniques des parties belligérantes ont ruiné l’économie du Yémen, rendu les aliments de plus en plus rares, déplacé 3 millions de personnes de leurs foyers et entravé le travail des humanitaires dont le seul but est de soulager la souffrance et de sauver des vies », a déclaré le chef de l’humanitaire de l’ONU, précisant que près de 19 millions de Yéménites – plus des deux tiers de la population – ont besoin d’aide humanitaire.
M. O’Brien a rappelé que le conflit a conduit le Yémen au bord de la famine qui menace sept millions de personnes. « Lors de ma troisième visite au Yémen il y a quelques semaines, j’ai vu la terrible et terrifiante évidence d’une famine imminente. Dans la salle d’un hôpital, le silence complet d’un petit enfant mal nourri dont les yeux se concentrent sur le vide », a-t-il dit.
Le Coordonnateur des secours d’urgence a pu se rendre compte que les patients qu’il avait rencontré faisaient partie des chanceux qui ont pu avoir accès à un hôpital et pourraient survivre. « Qu’en est-il des autres – hors de vue? Hors de l’esprit? C’est précisément ce que nous ne pouvons pas permettre. Il est encore temps de prévenir une catastrophe au Yémen », a-t-il alerté.
AUDIO: Jean-Noël Gentile, Directeur adjoint par intérim pour les opérations du Bureau du PAM au Yemen explique les les priorités du PAM. Crédit: PAM
27 mars 2017 – Deux ans après le début de l’escalade du conflit au Yémen, le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, Stephen O’Brien, a réitéré sa demande aux parties au conflit de faciliter l’accès de l’aide humanitaire et de s’engager dans un dialogue politique.
« Malgré les efforts internationaux visant à aboutir à un règlement politique négocié global, les bruits des frappes aériennes, des bombes, des balles et de l’artillerie sont maintenant des bruits familiers de la vie quotidienne. Ils sont trop souvent le bruit d’une autre mort », a déploré M. O’Brien, dans une déclaration publié dimanche soir.
Le Secrétaire général adjoint a rappelé que plusieurs milliers de civils ont été tués depuis le début du conflit dont plus de 1.400 filles et garçons. « Plusieurs de ces enfants ont quitté leurs foyers pour aller à l’école un matin et n’en sont jamais revenus », a-t-il souligné. Des dizaines de milliers de civils yéménites ont également été blessés en raison des affrontements.
Pour M. O’Brien, les chiffres des victimes démentent l’ampleur de la tragédie qui se déroule au Yémen. « Les conflits, l’insécurité et les tactiques cyniques des parties belligérantes ont ruiné l’économie du Yémen, rendu les aliments de plus en plus rares, déplacé 3 millions de personnes de leurs foyers et entravé le travail des humanitaires dont le seul but est de soulager la souffrance et de sauver des vies », a déclaré le chef de l’humanitaire de l’ONU, précisant que près de 19 millions de Yéménites – plus des deux tiers de la population – ont besoin d’aide humanitaire.
M. O’Brien a rappelé que le conflit a conduit le Yémen au bord de la famine qui menace sept millions de personnes. « Lors de ma troisième visite au Yémen il y a quelques semaines, j’ai vu la terrible et terrifiante évidence d’une famine imminente. Dans la salle d’un hôpital, le silence complet d’un petit enfant mal nourri dont les yeux se concentrent sur le vide », a-t-il dit.
Le Coordonnateur des secours d’urgence a pu se rendre compte que les patients qu’il avait rencontré faisaient partie des chanceux qui ont pu avoir accès à un hôpital et pourraient survivre. « Qu’en est-il des autres – hors de vue? Hors de l’esprit? C’est précisément ce que nous ne pouvons pas permettre. Il est encore temps de prévenir une catastrophe au Yémen », a-t-il alerté.
AUDIO: Jean-Noël Gentile, Directeur adjoint par intérim pour les opérations du Bureau du PAM au Yemen explique les les priorités du PAM. Crédit: PAM
A ce jour, l’ONU et ses partenaires fournissent une assistance vitale dans tous les gouvernorats du Yémen, atteignant près de 6 millions de personnes chaque mois. « Nous pouvons et devons faire davantage, mais un financement urgent est nécessaire dans les prochaines semaines – ou il sera trop tard », a prévenu M. O’Brien.
Pour le Secrétaire général adjoint, les parties au conflit doivent également faciliter un accès humanitaire immédiat, rapide et sans entraves et faciliter l’accès commercial, « ce qui sera essentiel pour inverser l’insécurité alimentaire massive et faire en sorte que les besoins fondamentaux des populations puissent être comblés ».
Mais pour M. O’Brien, le peuple yéménite a surtout besoin que les parties s’engagent dans un dialogue politique. « En attendant, ensemble nous pouvons, nous devons, éviter cette famine, cette catastrophe humaine », a-t-il conclu
A ce jour, l’ONU et ses partenaires fournissent une assistance vitale dans tous les gouvernorats du Yémen, atteignant près de 6 millions de personnes chaque mois. « Nous pouvons et devons faire davantage, mais un financement urgent est nécessaire dans les prochaines semaines – ou il sera trop tard », a prévenu M. O’Brien.
Pour le Secrétaire général adjoint, les parties au conflit doivent également faciliter un accès humanitaire immédiat, rapide et sans entraves et faciliter l’accès commercial, « ce qui sera essentiel pour inverser l’insécurité alimentaire massive et faire en sorte que les besoins fondamentaux des populations puissent être comblés ».
Mais pour M. O’Brien, le peuple yéménite a surtout besoin que les parties s’engagent dans un dialogue politique. « En attendant, ensemble nous pouvons, nous devons, éviter cette famine, cette catastrophe humaine », a-t-il conclu.
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