Le droit international humanitaire, « noyau dur » des droits de l’Homme
Article paru sur le blog L’humanitaire dans tous ses états le 11/12/2018 par Frédéric Joli
Dans le plus étourdissant des silences, le monde a donc fêté hier le 70ème anniversaire de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme.
Le 10 décembre 1948, trois ans à peine après la fin de la deuxième guerre mondiale, les Nations unies constituées alors de 58 Etats membres adoptaient à Paris, au Palais de Chaillot face à la tour Eiffel ce texte d’Humanité.
Inspiré de la Déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen née de la Révolution Française en 1789, le texte de 1948 prévoit, entre autre, que « Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude; l’esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes » (Article 4) ou encore que « Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants » (Article 6).
Quelques mois plus tard, le 12 août 1949, la Suisse accueillait à l’initiative du CICR la Conférence de révision des Conventions de Genève en y introduisant celle portant sur la protection des civils dans la guerre. Jusqu’alors étaient protégés les soldats mis hors combat parce que blessés ou faits prisonniers. L’an prochain, les 196 Etats parties aux quatre Conventions de Genève auront à fêter les 70 ans de ces textes qui demeurent le « noyau dur des droit de l’homme » selon l’éminent juriste Yves Sandoz. « Noyau dur des droits de l’Homme, car s’appliquant dans la pire des sitautions : la guerre ».
Gageons qu’il y aura du monde le 12 août prochain pour honorer ces textes et particulièrement le fondamental Article 3 commun dit « Mini Convention de Genève ».
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