Le Dialogue international de l’OIM sur la migration ouvre la voie à des consultations pour un Pacte mondial sur les migrations

Article paru sur le site de l’OIM le 18/04/2017

La réunion du Dialogue international de l’OIM sur la migration (IDM), qui s’est déroulée les 18 et 19 avril, a débuté  aux Nations Unies, à New York, sous le thème « Renforcer la coopération internationale et la gouvernance des migrations en vue d’adopter un Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières en 2018.

L’IDM réunit les Etats et les acteurs clés de la migration dans tous les secteurs concernés afin d’échanger des points de vue et d’identifier des actions concrètes et réalistes pour renforcer la coopération internationale et la gouvernance des migrations.

La réunion est l’occasion pour les Etats et tous les acteurs compétents en matière de migration d’encadrer les objectifs principaux du Pacte mondial et de l’intégrer dans les structures normatives existantes et dans le Programme pour le développement durable 2030.

Le Directeur général de l’OIM, William Lacy Swing, prononcera les mots suivants plus tard dans la journée : « le Pacte mondial représente une occasion historique de réaliser l’objectif d’un monde où les migrants se déplacent par choix plutôt que par nécessité, un monde de possibilités de migration par des voies sûres, ordonnées et régulières, et un monde dans lequel la migration est bien gérée et représente une force positive pour les individus, les sociétés et les Etats. »

L’Ambassadeur Swing ajoutera que l’OIM « imagine donc un Pacte mondial qui mettra les besoins, les capacités et les contributions des migrants au cœur de sa mission, en vue de garantir leur sécurité, leur dignité et leurs droits fondamentaux. »

Il présentera également les quatre fondements de cette vision de l’OIM : la protection des droits des migrants ; la migration sûre, régulière et effectuée dans le bon ordre ; la diminution de l’incidence et des impacts de la migration forcée et irrégulière ; et la lutte contre les conséquences des catastrophes d’origines naturelles et humaines sur la mobilité.

Dans son discours d’ouverture, Louise Arbour, Représentante spéciale du Secrétariat-Général pour la migration internationale, prononcera les mots suivants : « Il nous appartient à tous ici d’accepter pleinement la mobilité humaine et de reconnaître qu’une bonne gouvernance des migrations nécessite un engagement dans une réelle coopération. Les personnes dans les pays de transit et de destination ne doivent pas être encouragées à percevoir les migrants comme des poids ou pire, comme des menaces à leur mode de vie. »

Mme Arbour ajoutera : « au lieu de cela, nous devons renforcer collectivement le scénario – celui de la vérité – qui reconnaît la mobilité humaine et la diversité comme une contribution à l’évolution des sociétés et au renforcement des économies.

La réunion de l’IDM sollicitera les recommandations des participants pour développer une cohérence entre les différents niveaux de gouvernance de la migration, pour promouvoir les mécanismes de coopération en matière de migration et pour identifier des éléments concrets pour la création d’un cadre mondial.

D’éminents orateurs participeront à la réunion : Amina J. Mohammed, Secrétaire Générale adjointe des Nations Unies, Peter Thompson, Président de l’Assemblée Générale des Nations Unies, Louise Arbour, Représentante spéciale du Secrétariat-Général pour la migration internationale, Ahmed Hussen, Ministre de l’immigration, des réfugiés et de la citoyenneté du Canada, les deux co-facilitateurs des modalités du processus du Pacte mondial sur la migration, les représentants permanents de la Suisse et du Mexique et de nombreux autres hauts représentants des gouvernements, de la société civile et du secteur privé.

Les résultats de cet IDM et du deuxième prévu les 18 et 19 juillet à Genève alimenteront la phase de consultation du Pacte mondial sur les migrations qui aboutira à la réunion préparatoire au Mexique en décembre.


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