Soudan du Sud : Violations massives des droits de l’homme
Un nouveau rapport sur le Soudan du Sud publié par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme fournit des « détails épouvantables » sur une multitude de terribles violations des droits de l’homme, y compris sur la politique de la « terre brûlée » menée par le gouvernement, et sur la prise pour cible délibérée de civils victimes de meurtres, viols et pillages.
Bien que toutes les parties au conflit aient commis des violences graves et systématiques contre les civils depuis le début des combats en décembre 2013, le rapport indique que les acteurs étatiques portent la plus grande responsabilité des violences pour l’année 2015, étant donné l’affaiblissement des forces d’opposition.
L’étendue des violences sexuelles est particulièrement choquante. Au cours d’une période de cinq mois l’an passé, l’ONU a enregistré plus de 1 300 rapports sur des viols dans un seul des dix Etats du Soudan du sud, l’Etat d’Unité, connu pour être riche en pétrole. Selon des sources crédibles, des groupes alliés au gouvernement sont autorisés à violer les femmes en guise de salaire. Des groupes d’opposition et des gangs criminels s’en sont aussi pris aux femmes et aux filles.
« L’échelle et le type de violences sexuelles – qui sont principalement le fait des forces gouvernementales SPLA et des milices qui leur sont affiliées – sont décrits avec des détails épouvantables et dévastateurs, tout comme l’attitude – presque désinvolte mais calculée – de ceux qui ont massacré les civils et détruit des biens et des moyens de subsistance », a déclaré Zeid Ra’ad Al Hussein, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme. « Toutefois, le nombre de viols et viols collectifs décrits dans le rapport ne doit représenter qu’un aperçu de leur chiffre réel. Il s’agit d’une situation des droits de l’homme parmi les plus horribles dans le monde, avec une utilisation massive du viol comme instrument de terreur et comme arme de guerre – et pourtant elle passe plus ou moins inaperçue auprès de la communauté internationale. »
Bien que les enfants aient fait les frais de la violence tout au long du conflit – certains ont été blessés, violés, recrutés pour prendre part aux hostilités et tués -, une nette hausse des violations à leur encontre a été rapportée en 2015. L’ONU a reçu des rapports faisant état de 702 enfants victimes de violences sexuelles depuis le début du conflit. Certaines victimes de viols collectifs étaient âgées d’à peine neuf ans au moment des faits. Tant les forces gouvernementales que les forces d’opposition ont utilisé des groupes de jeunes armés comprenant des adolescents.
-> Lire l’article complet sur le site du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme
-> Télécharger le rapport complet (en anglais)
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