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Syrie: la France accorde 50 millions d’euros à des projets humanitaires

Article paru sur le site canadien La Presse le 16/04/2018

De nouveaux projets humanitaires en Syrie, pour un montant total de 50 millions d’euros (près de 80 millions $ CAD), vont être financés par la France au travers d’une vingtaine d’ONG présentes sur le terrain, a annoncé lundi soir la présidence française.

Cette enveloppe a été décidée à la suite d’une rencontre, en fin de journée au palais de l’Élysée, entre le président de la République Emmanuel Macron et les représentants de ces ONG.

«Face à la situation humanitaire critique, le président a décidé de mettre en place un programme d’urgence humanitaire doté de 50 millions d’euros», a précisé à l’AFP un membre de l’entourage présidentiel. «Les réunions d’aujourd’hui visaient à identifier les besoins avec les ONG présentes sur le terrain».

Ces organisations seront chargées de présenter des projets concrets, notamment dans la région d’Idlib, où les estimations de l’ONU font état de la présence d’environ 1,2 million de personnes déplacées, dans la Ghouta et dans le Nord-ouest, dans les zones récemment libérées de l’occupation du groupe État islamique.

«Il faut regarder ce qu’on peut faire réellement sur le terrain, les fonds seront alloués projets par projets, zones par zones, en fonction de ce que présenteront les ONG», a ajouté la même source.

«Ce doit être une action multi-secteurs, très souple afin de s’adapter au terrain».

Parmi les ONG reçues lundi à l’Élysée figurait notamment Acted, Solidarités Internationales, l’UOSSM, Médecins du Monde, Care, Handicap International, la Croix rouge française, Action contre la faim, Première Urgence internationale, le Secours catholique et l’ordre de Malte, dont les responsables ont décrit la situation sur le terrain à M. Macron.

Les Nations Unies estiment que 13 millions de Syriens, dont six millions d’enfants, ont besoin d’aide humanitaire.

La reprise récente par les forces du régime du secteur de la Ghouta orientale a provoqué, toujours selon l’ONU, le déplacement d’au moins 156 000 personnes depuis le 9 mars, en plusieurs vagues.

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