Sans aucun doute, les considérations de géopolitique ont poussé l’Église orthodoxe russe -dont l’ancrage national a toujours été important – d’accepter enfin la main tendue de Rome, refusée depuis des années. Son communiqué insiste sur la situation des chrétiens d’Orient, et en fait clairement la motivation première de ce rapprochement.
« L’Église russe n’a pas attendu Poutine pour s’inquiéter des chrétiens d’Orient. C’est une tradition pluri-séculaire : c’est par exemple la Russie qui a permis la restauration du Patriarcat d’Antioche, au début du XXe siècle. Le souci des chrétiens d’Orient fait partie de l’ADN de la Russie, qu’elle soit religieuse ou civile, et il est difficile de dire, en la matière, qui influence qui. »
L’Église russe a reconstitué son patrimoine, et rempli ses séminaires. Elle s’est remise à penser, c’est-à-dire à faire de la théologie. Elle en a fini avec la période de reconstruction, et peut de nouveau s’ouvrir et assurer son rayonnement spirituel dans le monde.
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