Par cette résolution, l’Assemblée « se félicite de l’initiative du Secrétaire général » et décide de poursuivre l’examen du Plan d’action, dans un premier temps dans le cadre de l’examen de la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies qui aura lieu en juin 2016, ainsi que dans d’autres cadres pertinents.
« Horrifié » par les attentats et les exactions que des groupes terroristes comme l’État islamique d’Iraq et du Levant (EIIL), Boko Haram ou les Chabab commettent contre des civils innocents partout dans le monde, le Secrétaire général recommande à chaque État Membre d’élaborer sa propre stratégie nationale de prévention de l’extrémisme violent.
« Nous devons agir dès maintenant pour empêcher que l’extrémisme violent ne gagne davantage de terrain », écrit M. Ban Ki-moon.
Une telle stratégie s’articulerait, selon lui, autour de sept axes prioritaires: le dialogue et la prévention des conflits; le renforcement de la bonne gouvernance et du respect des droits de l’homme et de l’état de droit; l’implication des populations; la mobilisation des jeunes; l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes; l’éducation, le renforcement des compétences et la facilitation de l’accès à l’emploi; la communication stratégique, Internet et les réseaux sociaux.
L’Assemblée a procédé à un échange de vues sur les moyens de lutter contre ce fléau en entendant plus d’une cinquantaine d’orateurs.
« Ensemble, nous devons nous atteler à la tâche de façon urgente », a renchéri le Président de l’Assemblée générale, M. Mogens Lykketoft, en lançant le débat. Il a rappelé qu’un certain nombre de gouvernements et de peuples avaient été frappés par des vagues d’attentats terroristes, et confrontés à des actes de violence et d’intimidation. « Le risque que nous courrons est de voir des individus radicalisés avoir accès et utiliser des outils qui pourraient tuer et infliger des destructions massives », a averti M. Lykketoft. En luttant contre l’extrémisme violent pour protéger les peuples, il faut demeurer fidèle à nos valeurs communes et à notre humanité partagée, a insisté le Président.
Les États ont exprimé leur avis sur la stratégie interdisciplinaire sur laquelle repose le Plan d’action du Secrétaire général et évoqué les défis complexes que représente pour eux l’extrémisme violent. Pour sa part, le représentant de l’Arabie saoudite, au nom de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), a reconnu que l’on ne pouvait pas lutter contre le terrorisme uniquement par le biais de mesures militaires ou sécuritaires, et qu’il fallait prendre en compte ses différentes dimensions et causes profondes. Préoccupée par l’essor de l’islamophobie, l’OCI rappelle l’importance du dialogue entre les religions pour combattre la haine.
Pour l’Union européenne, le Plan d’action constitue un outil clair pour aider les États, a indiqué son délégué. L’Union européenne a développé, dès 2004, sa propre stratégie de lutte contre l’extrémisme violent, avec la prévention comme pilier principal. Elle a également élaboré un plan d’action contre le recrutement des combattants terroristes étrangers.
Ce plan est la concrétisation du rôle stratégique d’orientation et de coordination que doivent jouer les Nations Unies aujourd’hui dans ce domaine, a ajouté le représentant de la France.
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