Article publié par le Journal Le Temps le 12/10/2017 par Serge Michel, Sylvain Besson, Sylvie Kauffmann, Patrick Odier et Sébastien Ruche
Exit la charité, les riches investissent désormais plus qu’ils ne donnent. «Le Monde», «Le Temps» et l’IHEID ont consacré la journée du 12 octobre à ce «Rethinking philanthropy» lors d’une conférence à Genève.
Nouveaux philanthropes, nouveaux outils, nouvelles idées: la philanthropie est un monde en ébullition, avec des succès mais parfois des initiatives moins réussies, dont on parle peu. Quelques courageux l’ont fait. Tour d’horizon
L’homme le plus riche du monde est aussi le plus gros donateur privé pour l’aide au développement. Il tente d’éviter une réduction dramatique des budgets d’aide publics aux pays pauvres, notamment auprès du Congrès américain
Economiste, ancien haut responsable de l’aide publique britannique, Michael Green est le coauteur de «Philanthrocapitalism: How Giving Can Save the World». Il dirige la société de conseil Social Progress Imperative, à Londres
Derrière l’explosion de l’industrie du don, une nouvelle éthique de la responsabilité se dessine. Elle place le Bien au cœur du modèle d’affaires capitaliste
Tout augmente chez les riches: leur nombre, leur fortune et leur envie de donner – ou d’investir de façon sociale. Une bonne nouvelle pour les pays en voie de développement
Les mécènes privés rêvent de jouer un rôle central dans les projets d’infrastructure et les politiques sociales. Une ambition parfois mal vue de l’Etat
Jamais les mécènes privés n’ont joué un rôle aussi visible dans le monde. Mais en Suisse, ce secteur reste entravé par une culture de la discrétion surannée
Nourrie par les grandes fortunes, poussée par les banques et les universités, une industrie du mécénat voit le jour en Suisse. Mais ce «hub» philanthropique souffre encore de son opacité et d’un certain dédain du politique
Depuis trois ans, le canton lance des initiatives pour favoriser l’implantation de fondations. En allégeant les aspects administratifs ou en affinant la fiscalité. Premier bilan.
Avec leurs 70 milliards de francs de capital, les fondations suisses injectent chaque année entre 1 et 2 milliards de francs dans des causes d’intérêt public
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