Tandis qu’un nouveau ministre des Affaires étrangères prend ses fonctions, on est tenté d’évaluer à nouveaux frais la situation de la diplomatie française. Si la situation syrienne fait l’objet de nombreux commentaires, le contexte irakien retient moins l’attention des spécialistes
Depuis dix-huit mois que le drame de Mossoul a commencé, l’Etat islamique s’est considérablement développé, s’emparant de manière inexplicable de Palmyre et de Ramadi. Si cette dernière a été reprise par les forces de Bagdad, si la zone yézedie a été partiellement libérée, il n’en a rien été de la zone de peuplement chrétien, en particulier de la grande ville chrétienne de Qaraqosh.
« La vérité est que la zone de peuplement chrétien n’est une priorité ni pour Bagdad, soucieuse de sa propre sécurité, ni pour les kurdes soucieux avant tout du territoire autonome kurde. La responsabilité de la communauté internationale est donc concernée. Sans elle les chrétiens ne pourront rentrer chez eux, ce qui signifierait la victoire de l’EI. »
Les réfugiés sont totalement désespérés. Ils croyaient pouvoir rentrer chez eux rapidement, et ils constatent que rien ne bouge. Sans un signal fort, significatif, sur le terrain, ils voudront tous quitter l’Irak et se lanceront dès le printemps dans la folle aventure de la migration vers l’Europe.
Les efforts de la réunion du 8 septembre, qui devait être prolongée par une réunion de suivi en Espagne, de même que la réunion du 23 février à Paris sur l’aide humanitaire risquent de devenir sans objet. Si les minorités quittent l’Irak, en particulier les chrétiens et les yézedis, l‘EI aura triomphé.
Les chrétiens de Syrie et d’Irak ont besoin d’actes et non de paroles. La France doit agir. Elle doit exercer sa force de médiation. Sa crédibilité est en jeu.
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