Les organisations humanitaires doivent faire preuve de plus de transparence, améliorer leur efficacité et cesser de se disputer les ressources. Ce sont les recommandations du rapport du groupe de haut niveau sur le financement humanitaire présenté en vue du Sommet humanitaire mondial d’Istanbul.
Ce rapport tant attendu, intitulé Trop important pour échouer (Too important to fail), est le résultat de sept mois de travail de neuf experts indépendants chargés par le secrétaire général des Nations Unies de trouver des solutions pour combler le fossé qui ne cesse de se creuser entre les besoins humanitaires et les fonds disponibles.
Outre l’appel à une meilleure « efficacité collaborative » dans le cadre d’une « grande négociation » entre les bailleurs de fonds et les acteurs de l’aide humanitaire, le document de 31 pages demande à la communauté humanitaire d’avoir davantage recours au secteur privé, de mieux encadrer la finance sociale islamique et, éventuellement, d’introduire des taxes de solidarité pour financer les interventions humanitaires.
« Ce rapport n’est pas une fin en soi. Nous devons faire de ces recommandations une réalité. Cela fait des années que nous parlons d’une réforme de l’aide humanitaire. Le moment est venu d’aller de l’avant. » Kristalina Georgieva, coprésidente du groupe d’experts et vice-présidente de la Commission européenne
Le rapport recommande également de repenser les critères d’admissibilité aux financements de la Banque mondiale (notamment pour aider les pays à revenu intermédiaire tels que le Liban et la Jordanie qui accueillent actuellement de nombreux réfugiés syriens), de rapprocher les milieux de l’humanitaire et du développement et de mettre davantage l’accent sur la prévention des crises et la réduction des risques de catastrophe.
-> Lire l’article sur le site de l’IRIN
-> Consulter le rapport complet (en anglais)
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