Au cours de ces 25 dernières années, le monde a assisté à un accroissement sans précédent du nombre des crises humanitaires. Selon des études faites par OCHA (Global Humanitarian Overview juin 2015), à la mi-2015, près de 79 millions de personnes, dans 37 pays, ont besoin d’une aide humanitaire. Les raisons de l’ampleur de cette crise sont dues aux nombreux conflits politiques, aux catastrophes naturelles et à une certaine fragilité économique.
La « transition humanitaire » qui s’opère depuis quelques années vise à influencer les acteurs et les politiques de développement pour qu’ils puissent mieux intégrer les risques humanitaires potentiels. Elle doit permettre d’accroître l’émergence d’acteurs nationaux dans les pays à risques avec les capacités nécessaires pour qu’ils soient en mesure de gérer l’impact des crises potentielles sur les populations vulnérables. Cette transition humanitaire est fortement encouragée par les agences onusiennes qui ont
besoin des acteurs nationaux pour la mise en œuvre de leurs activités dans les pays en crise.
Les consultations et les participants
Les vastes consultations tenues durant trois années auprès de plus de 23 000 personnes de 153 pays font clairement ressortir la nécessité de modifier la manière dont la communauté internationale répond aux besoins humanitaires et aux souffrances, et de renouveler les engagements à l’appui de l’humanité. Istanbul sera l’occasion de faire preuve d’unité et de solidarité à l’échelle mondiale pour faire obstacle et mettre un terme aux souffrances, et de prendre toutes les mesures nécessaires pour replacer l’humanité au cœur du processus de prise de décisions et d’actions collectives.
Le Sommet devrait accueillir quelque 5.000 participants représentants Chefs d’Etat et de Gouvernement, Ministres, Chefs d’organisations humanitaires et hauts responsables d’ONG et de la société civile .
Cinq responsabilités fondamentales
Dans le rapport qu’il a préparé pour le Sommet mondial sur l’action humanitaire, le Secrétaire général des Nations Unies appelle les États Membres et les autres parties prenantes à accepter cinq responsabilités fondamentales qu’il juge essentielles pour mieux servir l’humanité, et à mener une action sur cette base. Son Programme pour l’humanité décrit les principales mesures et réorientations stratégiques nécessaires pour s’acquitter de ces responsabilités :
A cette occasion, 7 tables rondes de dirigeants de Haut Niveau auront lieu
Première responsabilité fondamentale du Programme pour l’humanité
« Pour mettre fin aux souffrances humaines, il faut des solutions politiques, une communauté de vues, une responsabilisation politique inscrite dans la durée et des investissements dans des sociétés solidaires et pacifiques. »
Deuxième responsabilité fondamentale du Programme pour l’humanité
« Même les guerres ont des limites. Pour réduire autant que possible les souffrances humaines et protéger les civils, il est nécessaire de renforcer le respect du droit international. »
Troisième responsabilité fondamentale du Programme pour l’humanité
« Les déplacements massifs de population sont l’une des conséquences les plus visibles des conflits, de la violence et des catastrophes. »
Deuxième et troisième responsabilités fondamentales du Programme pour l’humanité
« La participation à part entière et en toute égalité des femmes et des filles […] à tous les niveaux doit devenir la norme. »
Quatrième responsabilité fondamentale du Programme pour l’humanité
« Il faut prévoir les crises, ne pas attendre qu’elles se déclenchent. »
Quatrième responsabilité fondamentale du Programme pour l’humanité
« Tout effort mené pour réduire la vulnérabilité des populations et accroître leur résilience doit commencer à l’échelon local. »
Cinquième responsabilité fondamentale du programme pour l’humanité
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